VILLA MÉDICIS
ROME
2023

Dans le cadre de l’opération Réenchanter la Villa Médicis, l’Académie de France à Rome a le plaisir de dévoiler le nouvel aménagement de ses chambres historiques dont la direction artistique a été confiée à India Mahdavi, architecte, designer et scénographe basée à Paris, reconnue internationalement pour sa grammaire visuelle unique qui incarne un art de vivre cosmopolite et joyeux où se conjuguent hospitalité, confort et élégance. Cette opération a été menée en collaboration avec le Mobilier national, haut lieu de création et de patrimoine depuis Louis XIV, et avec le soutien de la Fondation Bettencourt Schueller, mécène des métiers d’art depuis plus de 20 ans.

À cette occasion, India Mahdavi propose une nouvelle lecture des chambres historiques de la Villa Médicis au sein de laquelle géométries et couleurs occupent une place prépondérante et contribuent à renouveler l’esprit des lieux.

Ce nouvel aménagement des chambres historiques intègre du mobilier d’exception conçu spécialement pour la Villa Médicis par India Mahdavi : lits, tables, assises et tapis comme autant de points d’observation privilégiés sur le patrimoine environnant, notamment les œuvres et fresques du XVIe du peintre maniériste Jacopo Zucchi ainsi que les décors muraux signés Balthus, restaurés pour l’occasion.

Au total, 6 pièces sont concernées par ce nouvel aménagement : trois chambres constituant les appartements du cardinal Ferdinand de Médicis aménagés à la fin du XVIe siècle et aujourd’hui ouverts aux visiteurs (la chambre des Muses, la chambre des Amours et la chambre des Éléments), ainsi que trois chambres d’hôtes rebaptisées le salon Lili Boulanger, la chambre Debussy et la chambre Galilée, en référence à de grandes figures des arts et des sciences liées à la Villa Médicis. Lili Boulanger, compositrice pensionnaire en 1913, est la première femme de l’histoire de l’Académie à être admise dans la section composition musicale. À la bibliothèque de la Villa Médicis sont aujourd’hui conservées dix partitions dont une manuscrite. Claude Debussy, pensionnaire de l’Académie entre 1885 et 1887, y compose quatre œuvres mal reçues par le Conservatoire national de Paris, annonçant le tournant anticonformiste du compositeur. Quant à Galilée, protégé des Médicis, il séjourne à deux reprises à la Villa Médicis d’abord en 1615-1616 puis en 1633, après son abjuration face au tribunal de l’Inquisition.

L’intervention d’India Mahdavi permet de mettre en valeur les collections de l’Académie présentes dans les espaces dans une nouvelle scénographie, notamment un ensemble de sculptures, mobilier historique, tableaux et tapisseries historiques des Gobelins.

Le Mobilier national, grand partenaire du projet, a ouvert ses collections en confiant à la Villa Médicis du mobilier historique réenchanté par India Mahdavi avec des tissus d’exception.

Le projet fait également appel à un ensemble de professionnels des métiers d’art français et italiens qui perpétuent des savoir-faire d’excellence tels que la marqueterie de bois, la faïence, le tissage et l’ébénisterie.

Parmi les entreprises mécènes qui accompagnent ce réaménagement, la Maison Craman-Lagarde (l’une des maisons du groupe Emblem) réputée pour ses techniques de marqueterie, fabrique le mobilier ornant la chambre Debussy ; la Maison Tréca équipe les chambres d’une literie haut de gamme conçue en France ; et Devialet dote la Villa Médicis de ses enceintes iconiques Phantom avec une playlist sur-mesure pour une expérience immersive décuplée.

Les artisans, fournisseurs et collaborateurs du projet :

Anna Martinotta (restauratrice), Astro lighting (luminaire), Cogolin (tapis), Creazioni Luciano (céramique), Cristina Fontana (restauratrice), Emiliano Ricci (restaurateur), Flos (luminaire), Francesco Latti (restaurateur), GALA (maîtrise d’œuvre), Giovanni Capuano (tapissier), Livio de Simone (textile), Manufacture Bonvallet (textile), Manufacture Four (tapisserie), Meljac (quincaillerie), Pascal Michalon (ébéniste), Paralumi LAR (abats-jouriste), Tassinari et Chatel (textile), THG (quincaillerie), Thonet (mobilier)

© François Halard